dimanche 17 juillet 2011

Hollande et la dette

Je crains que François Hollande n'est raison. Bien avant toute action socialement correcte, le prochain gouvernement devra s'attaquer à la dette publique et à l'équilibre budgétaire et il n'existe pas de recette miracle : il s'agira de réduire les dépenses et d'augmenter les impôts.

Pas d'autres moyens!

Réduire les dépenses, c'est réduire le train de vie de l'état à tous les niveaux et, en particulier, s'attaquer à l'optimisation de la fonction publique, aux nombreux comités "théodule" qui ne servent à rien, à la cascade des niveaux d'assemblées régionales, inter-communales et locales dont l'efficacité est contestable, à tenir compte des réalités démographiques en particulier pour l'âge légal de départ en retraite, etc.

Augmenter les impôts : c'est élargir l'assiette des cotisants (même si cet élargissement conduit à faire payer un peu ceux qui, jusqu'à maintenant étaient exemptés), augmenter le taux d'imposition pour les plus aisés et les plus riches (mais pas seulement car cela ne suffirait pas), supprimer 90% des niches fiscales dont certaines n'ont plus de justification (si elle n'en ont jamais eu) .

Il a raison François Hollande, ce n'est pas de nature à rendre le travail d'un gouvernement de gauche très sexy aux yeux de bien des militants : Qui à gauche aura le courage d'aller jusqu'au bout du raisonnement et d'annoncer la couleur avant de passer devant les électeurs, de nous promettre du sang et des larmes?

Hollande est bien parti pour le dire mais osera-t-il?

(photo le Nouvel Obs)

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