dimanche 28 avril 2013

France : Où va-t-on?

L'élection de François Hollande (de justesse) était chez les plus pauvres et les plus menacés une lueur d'espoir dans un quotidien triste et instable, voire menacé. Au bout d'un an de gouvernance Hollande, la déception est à la hauteur de l'espoir soulevé du fait de l'absence de résultats concrets, des reculades nombreuses, des reniements multiples (Moi Président, je n'augmenterais pas la TVA, Moi Président, je décrèterais la croissance, Moi Président je mettrais au pas Angela Merkel et la politique d'austérité imposée à l'Europe, Moi Président,...), de l'orientation manifestement sociale/conservatrice des décisions prises.

Le pire de tout est que François Hollande semble ne pas savoir comment aller là où il prétend nous conduire et refuse de prendre les mesures "brutales" qui seules pourraient infléchir le déclin programmé de notre pays.

De plus en plus, j'ai le sentiment que la France va rejoindre l'Italie dans cette zone de non gouvernance des pays qui ne savent pas choisir leur voie. 75% des français veulent aujourd'hui un gouvernement de salut public sans réellement savoir pour quelle politique. 

A force de faire de l'austérité sans la nommer, d'augmenter les impôts en les renommant "prélèvements", de prétendre que seuls les riches paient (ce que chacun pourra constater comme un mensonge dès la prochaine déclaration de revenus), la clique de Hollande, de plus en plus disjointe d'un PS, lui-même en scission, nous conduit tout droit vers le mur.

Un gouvernement de salut public n'a de sens que si les électeurs sont à nouveau consultés pour rénover la chambre des députés et que soit "découvert" le (la) premier ministre incontournable, évident à qui des pouvoirs extraordinaires devraient être confiés (ni Borlo, ni Bayrou ne font le poids).

Mais pourquoi discourir? Hollande n'est pas du genre à décider, son gouvernement est déchiré, sa majorité est scindée. Sans être grand stratège, en cinq ans Hollande aura permis la mariage pour tous ce qui concerne entre 1 et 2% des français. Le 10 millions de pauvres resteront pauvres

(photo Liberation)

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